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Le traumatisme psychique

Photo du rédacteur: chloevidalrosatichloevidalrosati


Le traumatisme psychique, psychotraumatisme, ou traumatisme psychologique, est l'ensemble des mécanismes de sauvegarde d'ordre psychologique, neurobiologique et physiologique qui peuvent se mettre en place à la suite d'un ou de plusieurs évènements générant une charge émotionnelle non contrôlée et dépassant les ressources du sujet.

 

Il s'exprime très souvent par un trouble de stress post-traumatique mais également par des troubles de l'humeur, troubles de la personnalité, troubles de l'alimentation, troubles anxieux généralisés, symptômes dissociatifs, troubles psychotiques aigus, maladies liées aux stress, etc.

 

Les causes possibles du traumatisme sont diverses : perte d'un être proche, viol ou autres violences sexuelles, accident avec parfois blessure associée, harcèlement moral, violence conjugale, endoctrinement, victime de l'alcoolisme, menace ou témoin d'un événement traumatisant, particulièrement durant l'enfance, traumatismes précoces. Des événements tels que les catastrophes naturelles (séismes et éruptions volcaniques), les guerres ou autres violences aggravantes peuvent également contribuer à un traumatisme psychique. Une exposition à long terme à des situations telles que la pauvreté ou autres formes d'agression, comme les humiliations et agressions verbales, peuvent être traumatisantes.

 

Tous les individus ne sont pas susceptibles de formes et d'intensité de traumatisme identiques. La vulnérabilité psychologique varie individuellement, étant liée à la personnalité du sujet, à son histoire personnelle (notamment d'éventuels traumatismes passés) mais également au contexte.


Depuis la fin du XIXe siècle, cette notion est d'abord désignée sous le terme de névrose traumatique ou encore de névrose de guerre. Aujourd'hui, la clinique du traumatisme psychique est reconnue sous les aspects de l’état de stress aigu et surtout de l’état de stress post-traumatique depuis la troisième révision du DSM en 1980.


Pour avoir un effet traumatique, le ou les événements doivent représenter une menace (réelle, potentielle ou imaginée) pour l'intégrité de la personne, dépasser ses possibilités de réaction, survenir de manière soudaine et imprévue, et s'accompagner d'un sentiment d'impuissance, de terreur, de détresse, d'effroi, de solitude, d'abandon, etc. Lors de cet évènement, la personne fait l'expérience, brève ou prolongée, d'un ressenti où la mort fait partie du domaine du possible (sa propre mort ou celle d'un tiers).


Selon Lenore Terr, il y a deux catégories de traumatismes :

·       le traumatisme de type I se rapporte à un événement unique, isolé, limité dans le temps, induit par un agent stressant aigu et non abusif (accident, catastrophe naturelle, agression physique, incendie, etc.). On l'appelle également « traumatisme simple » ;

·       le traumatisme de type II correspond à une situation qui se répète, lorsqu’il a été présent constamment ou qu’il a menacé de se reproduire à tout instant durant une longue période de temps. Il est induit par un agent stressant chronique ou abusif (violences intrafamiliales, violences politiques, faits de guerre, traumatismes secondaires des professionnels de l’aide, etc.).


Au départ un traumatisme est toujours de type I. Les réactions présentées par les victimes sont identiques à celles faisant suite à un agent stressant de type I mais avec le temps, des mécanismes d’adaptation de plus en plus pathologiques vont apparaître (développement du traumatisme de type II).

Il est important de ne pas confondre une personne dont la vie est émaillée de nombreux traumatismes de type I avec celle qui souffre de traumatisme de type II. Les traumatismes induits par un abus sexuel ou par la torture doivent être assimilés aux traumatismes de type II, voire aux traumatismes de type III, même si l’agent stressant ne s’est présenté qu’une seule fois dans la vie de la personne.


Eldra P. Solomon et Kathleen M. Heide. ont différencié une troisième catégorie de traumatismes:

·       le traumatisme de type III désigne des événements multiples, envahissants et violents présents durant une longue période de temps. Ils sont induits par un agent stressant chronique ou abusif (les camps de prisonniers de guerre et de concentration, la torture, l’exploitation sexuelle, la violence et les violences sexuelles intrafamiliales, etc.).


Judith L. Herman, a établi une distinction entre traumatismes complexes et traumatismes simples:

·       le traumatisme complexe est le résultat d’une victimisation chronique d’assujettissement à une personne ou à un groupe de personnes. Dans ces situations, la victime est généralement captive pendant une période, même de courte durée, sous le contrôle de l’auteur des actes traumatogènes et incapable de lui échapper. Les traumatismes complexes sont à rapprocher des traumatismes de type III définit par Solomon et Heide (les camps de concentration et de prisonniers de guerre, les maisons closes, la violence familiale constante, la violence physique grave et constante, les agressions sexuelles durant l'enfance, etc.).


Traumatismes directs et indirects :

·       on parle de traumatisme direct lorsque la personne a été sujet (a subi), acteur (a provoqué volontairement ou involontairement) ou témoin (a vu) de l’événement traumatique ;

·       traumatisme indirect : un sujet, enfant comme adulte, qui n’a pas subi de traumatisme direct peut présenter des troubles psychotraumatiques consécutifs aux contacts qu’il entretient avec une personne ou un groupe de personnes traumatisées. Dans ce cas, l'évènement traumatique est la rencontre avec la personne traumatisée. On parle de traumatisme vicariant ou de traumatisme secondaire (les hôtes, famille et amis, recueillant des personnes affectées par un traumatisme grave, les enfants réintégrant la cellule familiale après que leurs parents ont subi des événements traumatogènes, etc.).


Il est donc important de différencier le type de traumatisme d’une personne pour pouvoir adapter un suivi et un traitement spécifique aux traumatismes vécus.

 
 
 

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